[i55o] DE LA VILLE

Foing jusques au Trou pugnays, et leur a demandé leur avis de la commodité ou incommodité d'icelluy pour le bien public, en la presence du Procureur du Roy et de lad. Ville et de m^e Guillaume Guillain, Maistre des euvres de maçonnerye de lad. Ville.

Tous lesquelz ont esté d'avis que on doibt paver ce qui est neccessaire de paver, depuis le Pont Nostre Dame jusques aux Moullins du Temple, le plus dilli-

DE PARIS. 201

gemment que faire ce pourra, et ce pendant assembler les deux Maistres des euvres, les Maistres des pontz, plusieurs marchans voicturiers par eaue et par terre, lesquelz visiteront les lieux, et sera mys leur avis par escript et rapporté au Bureau de lad. Ville, pour après, icelluy veu, en estre ordonné par mesd. s" les Prevost des Marchans et Eschevins ce qu'ilz verront bon estre.

CCXIII [CLXII].— Lettres pour faire cryer la paix.

28 mars i55o. (Fol. 175 v°.)

27 mars i55o. "De par le Roy.

"Très chers et bien amez, il a pleu à Dieu nostre Createur par sa grace et bonté faire et establir une bonne, ferme et perpetuelle paix entre le Roy d'Angleterre et nous'¹', noz royaulmes, pays et subgectz, laquelle nous desirons et entendons estre de nostre part inviolablement gardée et observée; et affin que aucun n'en puisse pretendre cause d'ignorance, l'avons ja faict publier sur la frontière de nostre pays de Picardie et mandé faire le semblable ès autres endroitz de nostre royaulme, ainsi que nous entendons estre faict en ceste nostre bonne ville et cité de Paris.

"A ceste cause, nous voullons et vous mandons que vous ayez à icelle faire cryer et publier samedi prochain, à son de trompe et cry publique en nostre-

dicte Ville, en la forme que nous vous l'envoyons presentement par escript, aux lieux et avec les so-lempnitez en tel cas acoustumées, faisant faire le soir les feux et toutes les autres demonstraçions de joye dont l'on se pourra adviser. Car tel est nostre plaisir.

"Donné à Paris, le xxvir⁵ jour de Mars mil v^c

XLIX, n

Signé: "HENRY." Et au dessoubz : k de L'Aubespine."

Sur lesquelles lettres est escript : " A noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris. "

Lesd, lettres receues le xxviu^c jour de Mars mil v° xlix avant Pasques.

CCX1V [CLXIII]. ---- Le CRY DE LA PAIX ENTRE LE RûY DE FRANCE ET D'ANGLETERRE.

29 mars i55o. (Fol. 175 v°.)

Le landemain samedi, xxix^c jour de mars, lad. paix fut cryée et publiée par les heraulx d'armes du Roy qui estoient acompaignez de trente arbalestriers et des sergens de lad. Ville, vestuz de leurs hocque-tons et robbes de livrée, et de m^e Regnault Bachelier, commis ou lieu de Mess™ de lad. Ville, et le cry faict par les lieux et places acoustumez, en la maniere qui ensuit :

"De par le Roy. « Ou faict assavoir à tous qu'il appartiendra que, à la louenge de Dieu le Createur et de sa glorieuse

mere, bonne, ferme, inviolable, sincere et certaine paix, amytié, confédération, ligue et unyon perpetuelle a esté faicte, conclute, traictée et arrestée entre très haultz, très excelens et très puissans princes le Roy nostre souverain seigneur et le Roy d'Angleterre, leurs hoirs et successeurs, emsemble leurs Royaulmes, pays, terres, seigneuryes et sub-getz, par laquelle tous leursdictz subgetz, de quelque estat, dignité, qualité et condition qu'ilz soient, pe-vent seulement et librement, tant par mer, par terre, que eaues doulces, aller, venir, frequenter, marchander et traffiquer en tous lieux et endroitz d'une part

"- Signée le 24 mars précédent. Voir sur une imposition, qui fut pour Paris la conséquence de ce traité de paix, la note 1, p. 197, au bas du paragraphe CCV1 ci-dessus.

m. aG

I K mt M t RI B XiTIOlALE,



	[i55o] DE LA VILLE Foing jusques au Trou pugnays, et leur a demandé leur avis de la commodité ou incommodité d'icelluy pour le bien public, en la presence du Procureur du Roy et de lad. Ville et de m^e Guillaume Guillain, Maistre des euvres de maçonnerye de lad. Ville. Tous lesquelz ont esté d'avis que on doibt paver ce qui est neccessaire de paver, depuis le Pont Nostre Dame jusques aux Moullins du Temple, le plus dilli-	DE PARIS. 201 gemment que faire ce pourra, et ce pendant assembler les deux Maistres des euvres, les Maistres des pontz, plusieurs marchans voicturiers par eaue et par terre, lesquelz visiteront les lieux, et sera mys leur avis par escript et rapporté au Bureau de lad. Ville, pour après, icelluy veu, en estre ordonné par mesd. s" les Prevost des Marchans et Eschevins ce qu'ilz verront bon estre.

	CCXIII [CLXII].— Lettres pour faire cryer la paix. 28 mars i55o. (Fol. 175 v°.)

	27 mars i55o. "De par le Roy. "Très chers et bien amez, il a pleu à Dieu nostre Createur par sa grace et bonté faire et establir une bonne, ferme et perpetuelle paix entre le Roy d'Angleterre et nous'¹', noz royaulmes, pays et subgectz, laquelle nous desirons et entendons estre de nostre part inviolablement gardée et observée; et affin que aucun n'en puisse pretendre cause d'ignorance, l'avons ja faict publier sur la frontière de nostre pays de Picardie et mandé faire le semblable ès autres endroitz de nostre royaulme, ainsi que nous entendons estre faict en ceste nostre bonne ville et cité de Paris. "A ceste cause, nous voullons et vous mandons que vous ayez à icelle faire cryer et publier samedi prochain, à son de trompe et cry publique en nostre-	dicte Ville, en la forme que nous vous l'envoyons presentement par escript, aux lieux et avec les so-lempnitez en tel cas acoustumées, faisant faire le soir les feux et toutes les autres demonstraçions de joye dont l'on se pourra adviser. Car tel est nostre plaisir. "Donné à Paris, le xxvir⁵ jour de Mars mil v^c XLIX, n Signé: "HENRY." Et au dessoubz : k de L'Aubespine." Sur lesquelles lettres est escript : " A noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris. " Lesd, lettres receues le xxviu^c jour de Mars mil v° xlix avant Pasques.

	CCX1V [CLXIII]. ---- Le CRY DE LA PAIX ENTRE LE RûY DE FRANCE ET D'ANGLETERRE. 29 mars i55o. (Fol. 175 v°.)

	Le landemain samedi, xxix^c jour de mars, lad. paix fut cryée et publiée par les heraulx d'armes du Roy qui estoient acompaignez de trente arbalestriers et des sergens de lad. Ville, vestuz de leurs hocque-tons et robbes de livrée, et de m^e Regnault Bachelier, commis ou lieu de Mess™ de lad. Ville, et le cry faict par les lieux et places acoustumez, en la maniere qui ensuit : "De par le Roy. « Ou faict assavoir à tous qu'il appartiendra que, à la louenge de Dieu le Createur et de sa glorieuse	mere, bonne, ferme, inviolable, sincere et certaine paix, amytié, confédération, ligue et unyon perpetuelle a esté faicte, conclute, traictée et arrestée entre très haultz, très excelens et très puissans princes le Roy nostre souverain seigneur et le Roy d'Angleterre, leurs hoirs et successeurs, emsemble leurs Royaulmes, pays, terres, seigneuryes et sub-getz, par laquelle tous leursdictz subgetz, de quelque estat, dignité, qualité et condition qu'ilz soient, pe-vent seulement et librement, tant par mer, par terre, que eaues doulces, aller, venir, frequenter, marchander et traffiquer en tous lieux et endroitz d'une part

	"- Signée le 24 mars précédent. Voir sur une imposition, qui fut pour Paris la conséquence de ce traité de paix, la note 1, p. 197, au bas du paragraphe CCV1 ci-dessus. m. aG

	I K mt M t RI B XiTIOlALE,